Le curé Auguste HUMBERT :

un précurseur au milieu du XIXe siècle

Auguste HUMBERT (1827- ?) est le nom du desservant de la paroisse de Jœuf et de son annexe Homécourt entre 1852 et 1860. Censé être l'un des rares érudits de la commune, sa situation l'amène à répondre, en 1853, à un questionnaire destiné à établir une "Statistique monumentale de la Moselle". Cosigné le 30 juin 1853 par Jean-Hubert Beauchamp et Jean-Philippe Pillot, respectivement maires de Jœuf et Homécourt, le pensum du curé comporte divers renseignements sur les monuments et les vestiges historiques des deux communes.
Fait intéressant, doté d'un joli coup de plume, l'ecclésiastique illustre son manuscrit avec trois croquis représentant les édifices religieux existant sur le ban communal de Joeuf : l'église Sainte Croix et le chapelle de Franchepré. Ces dessins sont légendés par quelques commentaires à caractère historique ou concernant l'état des bâtiments.
Premier dessinateur jovicien retrouvé à ce jour, le curé HUMBERT méritait bien de figurer dans les pages de notre "carton à dessins".

L'église de Joeuf près Briey.

Le clocher, construction moderne, est relégué dans un coin du cimetière.

Remarquer la monstrance, en saillie derrière le choeur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le choeur de l'église de Joeuf.

Les murs et les colonnes sont recouverts du badigeon le plus détestable.

La fenêtre ogivale derrière l'autel, celle à gauche et la monstrance ont été murées.

Les anciens parlent d'une vieille sculpture en relief qu'un de leur curé a fait crépir il y a longtemps et qui serait dans le mur derrière l'autel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Notre-Dame de Franchepré, commune de Joeuf

Pélerinage les 25 mars et 15 août.

Situé contre le bois dit des moines, dans la vallée qu conduit de Joeuf à Moyeuvre, rive gauche de l'Orne.

Une légende se rattache à cette statue, formée d'un seul bloc de pierre sculpté et enduit d'une couche à l'huile. Autrefois, Franchepré qui n'est aujourd'hui qu'une maison isolée habitée par deux ménages, était une dépendance de Justemont ; des religieux y habitaient ; leur couvent fut brûlé dans la grande révolution. Dans le siècle dernier, un char à six chevaux arriva du Justemont à Franchepré pour enlever la statue et quatre hommes la chargèrent sur la voiture ; mais la Vierge fit voir combien lui étaient chères les prières qui lui faisaient les coeurs simples dans cette solitude presque sauvage : la force des chevaux ni les efforts des hommes réunis, ne purent jamais parvenir à remuer la voiture sur laquelle était chargée la vénérable image de la Vierge ; force fut de la remettre en place et une femme y ayant porté la main à cet effet, la souleva et la reporta toute seule entre ses bras, sans plus de peine que si elle y eût porté un petit enfant.

Il y avait toujours eu, le 25 mars, à Franchepré, une foire de bestiaux qui tomba il y a 22 ou 23 ans par suite d'une querelle de jeunes gens. Tous les ans, les 25 mars et 15 août, on afflue encore à Franchepré de tous les environs, implorer toutes sortes de grâces, on y amène des enfants malades, on y fait bénir des vêtements, etc...

 

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® C.P.H.J. - Janvier 2011