Histoire des noms de rues de JŒUF :

1872 : naissance de nouveaux quartiers

 

Vers 1905, de nouvelles cités "en dur" sont venues compléter les baraques de la Cité Haute.

En 1871, suite à l'annexion d'une partie de la Moselle par les Allemands, bon nombre d'ouvriers de ce département viennent trouver refuge à Jœuf. Le village de l'époque est contraint de s'agrandir comme l'explique Roger Martinois.

Dix années avant l'essor de l'industrie sidérurgique, la première cause de la métamorphose du village de Jœuf réside dans la guerre franco-prussienne de 1870/1871. Après le traité de Francfort qui, le 10 mai 1871, entérine l'annexion de la plus grande partie du département de la Moselle, de nombreux ouvriers, employés aux usines de Moyeuvre-Grande ou Jamailles, viennent se fixer à Jœuf Le petit village est très vite surpeuplé par l'afflux de ces Lorrains qui ne veulent pas devenir Allemands ! Pour les loger, la "Société des petits-fils de François de Wendel" construit deux groupes de cités, à chaque extrémité du village.


En haut du village, au lieu-dit "Grande Fiches", la "Cité Haute" est édifié en 1872 : des bâtiments en bois montés sur un soubassement en briques. Ce nouveau quartier, tout naturellement baptisé " Les Baraques ", abrite une trentaine de familles de forgerons. Pendant longtemps, les habitants de la Cité Haute garderont le sobriquet de " Baraques ". Anecdote intéressante, deux logements de trois pièces (les n°20 et 21) sont transformés en église provisoire pendant la durée des travaux de démolition et de reconstruction de l'église paroissiale (du mardi 6 juillet 1878 au lundi 20 octobre 1879).


A la sortie du village, au lieu-dit "La Corvée", deux blocs de cités, construits en 1874, prennent le nom de "Cité Basse". C'est dans un de ces logements que la maison de Wendel crée, en janvier 1874, la première école privée réservée aux filles et placée sous la direction de Sœur-Marie-Madeleine, membre de la Congrégation de la Providence basée à Peltre.

Vue générale de la "Cité Basse", avec à droite le premier bloc de cités qui a abrité la première école privée, créée en 1874, par la maison de Wendel. (cliché début des années 20)


Extensions bien modestes, ces cités font tripler la population du village et sont appelées à se développer. Conservant leurs dénominations encore aujourd'hui, elles préfigurent les prestigieuses transformations qui vont survenir sur l'ensemble du territoire communal, au cours des trois décennies suivantes.

La légende de la carte est erronée, il s'agit de la Grande Rue, avec à droite une baraque de la "Cité Haute".

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© C.P.H.J. - Mars 2011