Le
17 juin 2011, dans un but de clarification des adresses des nouvelles
maisons édifiées sur le site de l'ancienne usine, à
proximité des Grand Bureaux, à l'unanimité, le
conseil municipal adoptait l'appellation "Rue Gustave Maguin".
Deux documents permettent de bien apprécier la portée
de cette décision, qui rend enfin hommage à un homme
qui fut le premier magistrat de la cité pendant près
de 22 ans (du 13 février 1921 au 8 décembre 1942).
Le premier est un article publié dans "Le Républicain
Lorrain" du 14 février 1963 rappelant l'entrée
en fonction du nouveau maire succédant à Eugène
BASTIEN au lendemain de la Grande Guerre.

Article paru dans "Le
Républicain Lorrain" du 14 février 1963. Le
mandat de G. MAGUIN dura près de 22 ans. Premiers magistrat
depuis 1942, Maurice PELTIER n'a pas songé à rendre
hommage à son prédécesseur, ainsi que celui-ci
l'avait fait pour Eugène BASTIEN dans les années trente.
Entre 1967 et 2011, les occasions sont relativement rares de dénommer
de nouvelles artères ou de nouveaux édifices et deux
autres maires oublient également leur illustre devancier
Cette omission est aujourd'hui réparée.
Le second document est un court article inaugurant la rubrique "Grain
de sel" de la toute jeune revue historique "Chroniques
Joviciennes" (page 5 du numéro 2 publié en
février 1994). En historiens soucieux de la préservation
du patrimoine sociologique de la cité, nous signalions alors
la lacune existant dans les dénominations de la voirie communale
et l'oubli inexorable dans lequel risquait de tomber le maire bâtisseur
de l'Entre-deux-guerres

Dix-sept
années plus tard, sollicité par le service Urbanisme
de la ville, nous avons "réactualisé"
la proposition de rendre hommage au Poilu de 14/18, mutilé
de la Grande Guerre, employé aux Forges de Juf, au membre
fondateur et moniteur dans les rangs du patronage "La Légion
de Franchepré" et adhérent à de nombreuses
associations locales.
Plus d'un demi-siècle après son décès
à l'âge de 73 ans, l'action et la place du "père
Maguin" dans l'histoire de la cité sont enfin reconnues
par ses successeurs et par la population.

Gustave
MAGUIN et Nicolas HUTIN, les deux moniteurs-chefs de la "Légion
de Franchepré", posant sur le paquis attenant
au local de Génibois.
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Gustave
MAGUIN en 1924
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