Plusieurs joueurs
ont reconnu le bâtiment en chantier dans le courant de l'été
1961. Il s'agit en effet de la salle municipale des sports, si longtemps
attendue par plusieurs sections sportives de la cité jovicienne.
L'adresse précise du bâtiment est "rue Eugène
Bastien", les édiles n'ayant jamais jugé utile
de lui attribuer un numéro.
À la fin juillet 1961, les lecteurs du " Républicain
Lorrain" peuvent constater que, petit à petit, la salle
des sports prend forme.

Photo parue dans "Le Républicain Lorrain"
du jeudi 27 juillet 1961. Le cliché
présente une vue en coupe du futur bâtiment, avec piliers
destinés à soutenir le plancher du plateau de sports.
Sous ce plancher, se trouvera la salle du sous-sol ; sur la droite,
derrière le coffrage des futures dépendances (vestaires,
douches, logement du gardien), on distingue le toit de la salle de
patronage Jeanne d'Arc.
Afin de répondre
à la seconde partie de la question, il nous faut remonter un
peu la chronologie des mois précédents. Tandis que les
adjudications se sont déroulées en novembre 1960, l'entreprise
Mangin est à pied d'uvre dès le retour des beaux
jours pour le creusement des fondations. La première coulée
de béton a bien sûr les honneurs de la presse.
Photo parue dans "Le Républicain Lorrain"
du mercredi 8 mars 1961. Les fondations de la salle sont achevées.
Pour empêcher les passants trop curieux de s'aventurer
sur le chantier, les ouvriers de l'entreprise Mangin ont établi
une clôture de protection, grillage auquel s'accrochent
les gamins des Cités-Hautes.


Titre et photo d'un article paru dans
"Le Républicain Lorrain" du jeudi 20
avril 1961. Réalisé la veille de l'événement
au cours d'une visite de M. Warlet, directeur départemental
de la Jeunesse et des Sports, accompagné du maire et de l'architecte
M. Gerfagnon, le cliché de G. Eustache propose une vue qui
doit bientôt s'effacer du regard des passants de la rue Eugène
Bastien. De gauche à droite, on reconnaît un immeuble
du square Mon Logis, la salle Jeanne- d'Arc et le mur d'enceinte du
cimetière communal.

Photo parue dans "Le Républicain
Lorrain" du vendredi 21 avril 1961. Truelle à
la main, Maurice Peltier donne le signal au grutier d'effectuer
la première coulée de béton de la future
salle des sports municipale.
Ces quelques documents
fournissent donc la réponse à la seconde partie de la
réponse : il s'est écoulé à peine plus
de 3 mois entre la première coulée de béton et
le cliché de fin juillet montrant la salle sortant de terre.
En novembre, commentant le déroulement de l'assemblée
générale de la section basket de l'ASJ, la presse annonce
une mise en service de la salle des sports pour dans dix mois, c'est-à-dire
en septembre 1962. Alors que l'on distingue à peine la future
forme du toit, ce pronostic s'avère quelque peu ambitieux !
Il faudra attendre six bons mois supplémentaires pour pouvoir
officiellement inaugurer une installation sportive qui devient l'une
des plus belles salles de Lorraine.

Photo publiée dans "Le Républicain
Lorrain" du 14 avril 1963 au lendemain de l'inauguration
officielle de la salle des sports de Juf. Suppléant le
ministre Maurice Herzog et le préfet Gervais, empêchés,
c'est le sous-préfet de Briey, M. Bernard Laugier qui, au côté
de Maurice Peltier, coupe le ruban traditionnel. À l'arrière-plan,
parmi les personnalités, on reconnaît les élus,
E. Vanaquer et J. Messin, le commissaire de police Rallo, puis MM.
Jules Pion et Germain Houillon.

Dans la salle du sous-sol où doit être
servi le vin d'honneur, Maurice Peltier a la primeur des allocutions.
Il fait l'historique d'un projet envisagé dès le début
de la décennie (construction prévue à côté
du stade Herpèche), entré dans sa phase concrète
en 1956 et enfin abouti 7 ans plus tard. S'il n'a pu se déplacer
depuis Paris, le ministre alpiniste est évoqué avec
humour dans le discours du sous-préfet qui félicite
le maire de Juf pour avoir vaincu un "Himalaya"
de papiers !
En ce qui
concerne la question subsidiaire obligatoire, à propos de la
durée pour édifier le bâtiment de la coulée
des fondations, la bonne réponse était 24
mois, séparant la période du 21
avril 1961 jusqu'au samedi
13 avril 1963 évoqué
ci-dessus, jour d'inauguration et de mise en service officielle.
Aucun joueur n'a fourni les deux réponses attendues "Adresse"
et "laps de temps" entre la première coulée
de béton et la photo servant de support.
Toutefois, les deux personnes ayant donné des réponses
partielles, MM. A. Gérardy et F. Guelff, se verront remettre
un cadeau de consolation. Nous les félicitons pour leur fidélité
et pour le travail de recherches qu'ils effectuent.
Pour
ceux qui souhaitent en savoir plus sur ces pages exceptionnelles de
notre histoire locale, nous les engageons à suivre régulièrement
la rubrique "Mémoire des Trente Glorieuses"
ainsi que les informations concernant la réalisation en cours
du tome 2 de "L'Album du XXe siècle". D'ici
quelques mois dans les 500 pages de l'ouvrage, ils pourront retrouver
l'Histoire de cette période des années 1951 à
1970 que nous avons baptisée les "Vingt heureuses".